Quand on ne supporté plus la pompe à apokinon

Elle se souvient qu'il n'y a pas si longtemps, elle était incapable de s'occuper de ses petits-enfants. Trop essoufflée, terriblement fatiguée et parfois même prise de dyskinésie â?? des mouvements anormaux et incontrôlables â?? Anne Arthus-Bertrand était au bout du rouleau. A 63 ans, la femme du célèbre photographe, qui a immortalisé la Terre vue du ciel, vit depuis le début des années 2000 avec la maladie de Parkinson. Il y a deux ans, elle révélait son combat contre cette pathologie neurodégénérative, sans véritable traitement curatif, dans nos pages.

Alors que le Conseil économique et social se penche sur cette maladie à l'occasion de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson, Anne Arthus-Bertrand veut mettre du baume au cÅ?ur de tous les malades.

Voilà presque six mois que la psychothérapeute, qui continue de recevoir ses patients dès que sa santé le lui permet, utilise un nouveau médicament. « Je revis, lance-t-elle, réjouie. Au bout de trois jours, j'allais déjà mieux. J'ai repris les 5 kg que j'avais perdus et j'ai désormais une vie presque normale. Si vous me croisiez dans la rue, vous ne pourriez pas voir que je suis malade. »

Un remède cher mais intégralement remboursé

Son remède miracle? La pompe à Apomorphine (ou Apokinon), qui lui injecte chaque jour un produit dans le corps. Le petit appareil â?? pas beaucoup plus gros qu'un téléphone portable â?? est branché à sa taille de 7 heures à 11 heures. « Une seringue m'injecte le liquide et cela fait effet au bout de sept à huit minutes, explique-t-elle. Cela revient au même que les médicaments que je prenais avant, mais c'est beaucoup plus efficace car je ne les supportais pas. »

Avant cette pompe, les périodes de crise étaient très fréquentes, même « presque quotidiennes ». « Aujourd'hui, les moments où cela ne va pas du tout se sont vraiment réduits, confie-t-elle. Je ne comprends pas pourquoi aucun des neurologues que j'ai vus pendant des années ne m'a proposé ce traitement. Peut-être parce qu'il coûte cher, même s'il est intégralement remboursé. A Paris, on le boycotte et on propose directement l'opération. Mais moi, je ne veux pas en entendre parler. Je veux tester toutes les autres options avant. »

Alors, au sein de l'association France Parkinson, Anne Arthus-Bertrand fait la promotion de ce traitement, répond aux interrogations. « Il faut parler, ne pas s'isoler, insiste-t-elle. C'est la clé pour résister. » Et tant pis si elle sait déjà qu'il faudra, peu à peu, augmenter la dose du produit, se faire des injections dans la journéeâ?¦ « Pour le moment, j'ai un tout petit dosage, j'ai donc encore de la marge, chasse-t-elle dans un souffle. Si je commence à penser à l'avenir, je ne vis pas bien le présent. J'ai envie de profiter de chaque instant au maximum.

VIDEO. 2011 : le combat de l'épouse de Yann Arthus-Bertrand

Publié le 06 avril 2010 à 07:38

J’apprécie beau­coup votre revue de presse concer­nant les articles sur le Parkin­son. Un de ces derniers, extrait du Parkin­so­nien suisse, a retenu mon atten­tion et je me permets de rela­ter notre histoire fran­çaise avec la pompe.

Mon mari est équipé d’une pompe à Apoki­non (apomor­phine) depuis six ans et je voudrais appor­ter des préci­sions sur ce qui est dit dans l’article de nos amis suisses.

Lorsque mon mari a eu cette pompe c’était une solu­tion pour « rempla­cer » la stimu­la­tion qui n’était pas possible chez lui en raison de la multi­tude de para­mètres néga­tifs lors des tests préopé­ra­toires. Je ne voudrais pas que des patients aux quels la pompe serait propo­sée, la refusent car l’article est plutôt pessimiste. 

C’est vrai que la mise en place fut labo­rieuse surtout les trois premiers mois : Les problèmes de paroi abdo­mi­nale : nodules, aller­gies à la crème anti-​inflammatoire, les nécroses à l’endroit où il était piqué (qui en fait étaient dues à une cein­ture trop serrée.)

Remé­dia­tions :

  • Il y a d’autres endroits ou l’on peut piquer (haut du bras, l’épaule, la cuisse) lorsque l’abdomen montre trop de nodules, la diffusion
    se fait mal… donc s’il y a trop de produit restant dans la pompe, il suffit de tour­ner pendant une semaine sur les autres points d’injection possible.
  • Pour mon époux, le trai­te­ment par voie orale n’a pu être allégé(7 prises par 24 h) car on n’a prati­que­ment pas pu augmen­ter le flux de diffu­sion de l’apomorphine. Mais bon je trouve que c’est un peu exces­sif de dire que cela restreint la vie sociale.
  • Le manie­ment de la pompe, est simple, car les réglages sont faits à l’hôpital ou par le pres­ta­taire de service. Pour la mise en route, il suffit d’appuyer sur le bouton ON ou sur OFF pour arrê­ter. Ensuite il faut remettre le piston pousse-​seringue à zéro, pour l’usage du lende­main en appuyant sur deux boutons. C’est aussi simple qu’une télécommande….

Après la pose de la pompe, nous avons re-​voyagé (en France) et n’avons jamais eu de problème pour trou­ver des infir­miers sur nos lieux de vacances. Le pres­ta­taire de services HOMEPERF a toujours trouvé et fait former par les antennes régio­nales les soignants locaux. 

Il est vrai que ce n’est pas la pana­cée, mais les rares fois où il y a panne de la pompe (plus petite en largeur et longueur, mais plus épaisse qu’un télé­phone portable) on voit rapi­de­ment, les diffi­cul­tés ressur­gir ….. Il ne faut pas oublier que la mala­die évolue et que cette médi­ca­tion ne guérit pas, mais améliore le quotidien. 

Conclu­sion :

Il ne faut pas être seul pour les débuts : même si certains malades gèrent seuls la pompe : dilu­tion, remplis­sage, piqûre, mis en route.
L’équipe de Rennes m’avait conseillé d’avoir recours à un cabi­net infir­mier, afin de ne pas être seule à gérer, car je n’étais pas à l’abri d’une hospi­ta­li­sa­tion, de devoir partir (parents âgés, nais­sances chez les enfants…) aujourd’hui, je les en remer­cie sincè­re­ment, ainsi que Home­perf, car les débuts ont un peu stres­sants. (nous avons rencon­tré, à plusieurs reprises) des malades qui avaient aban­donné (faute de soutien à la première difficulté)

  • Il faut prendre la tension 3 ou 4 fois dans la jour­née et la noter.
  • Tenir une feuille de bord pour noter toutes les heures comment est le malade.
  • Le malade a toujours peur que l’aiguille parte. Que la tubu­lure se bouche (alors un signal Bip Bip se déclenche) 

Depuis dix-​huit mois, d’autres patho­lo­gies se sont rajou­tées à celle exis­tante, mais ni mon mari ni moi ne regret­tons d’avoir cette solu­tion pour amélio­rer son quoti­dien, si compli­qué soi-​il : Il ne pour­rait plus vivre sans.

Mon mari est diag­nos­ti­qué depuis 1994 (56 ans), mais avec le recul les premiers symp­tômes sont appa­rus en 1978(40 ans), surtout quand il était fati­gué. (bien sûr à l’époque nous n’y avons pas prêté attention).

Le coupe­ret est tombé : Parkin­son Atypique Bilatéral. 

A 72 ans, il est atteint, selon les neuro­logues, d’un parkin­son sévère et très évolué.

Je me tiens à dispo­si­tion pour tous rensei­gne­ments complé­men­taires que vous
souhai­te­riez avoir. 

Brigitte ORVOËN

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Comment ralentir la progression de la maladie de Parkinson ?

Les médecins recommandent aussi la natation, le cyclisme, mais aussi le taï-chi, qui permet d'étirer les muscles. Le sport aide à la synthèse de la dopamine, ce qui ralentit donc les effets de la maladie.

Quel est le meilleur traitement pour la maladie de Parkinson ?

La lévodopa (ou L-dopa) est transformée en dopamine dans le cerveau. Elle est le traitement de référence de la maladie de Parkinson, celui qui possède le meilleur rapport efficacité/effets indésirables.

Quels sont les nouveaux traitements pour Parkinson ?

Un nouveau développement prometteur : une pompe délivrant de la dopamine directement dans le cerveau. La start-up InBrain Pharma, fondée par deux experts de la prise en charge de la maladie de Parkinson, David Devos et Caroline Moreau, a développé un nouveau traitement délivré par un nouveau dispositif baptisé DIVE.

Qu'est

Ce médicament est un antiparkinsonien qui appartient à la famille des dopaminergiques. Il agit sur le cerveau où il reproduit l'action de la dopamine sur des récepteurs spécifiques.