Depuis la loi du 11 février 2005, les maladies chroniques évolutives (dont la polyarthrite rhumatoïde), sont reconnues comme un handicap : les personnes malades peuvent donc demander le statut de travailleur handicapé. Bien que l’appellation soit un peu imprécise, il s’agit du seul moyen de faire reconnaître vos difficultés de santé dans votre vie professionnelle. Cependant, il n’existe aucune obligation légale d’informer son employeur/sa direction de l’obtention de la RQTH. Show Ce statut peut cependant vous aider à retrouver un emploi car plusieurs aides, voire des demandes d’emploi, concernent les personnes reconnues comme travailleur handicapé. La reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH) est temporaire, elle est attribuée pour une période de 1 à 5 ans et est renouvelable selon l’évolution de votre polyarthrite rhumatoïde. Toute demande de RQTH doit être faite auprès de la Maison Départementale de l’Autonomie (MDA) ou Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). La RQTH vous donne le droit de bénéficier :
Le salarié qui a reçu la RQTH compte dans l’effectif en tant que bénéficiaire de l’obligation d’emploi dans son quota légal. De plus, depuis la loi du 11 février 2005, les entreprises ont une obligation de non-discrimination et d’égalité de traitement vis-à-vis des personnes handicapées pour leur accès à l’emploi et pour leur maintien dans l’emploi et leur évolution de carrière. Pour les entreprises ayant des représentants du personnel la négociation sur l’emploi des personnes handicapées et le « droit à la compensation » du handicap sont obligatoires (c’est-à-dire l’accès à des postes aménagés).
L’entreprise/l’administration peut bénéficier de conseils et assistance de conseillers d’insertion et/ou d’aides financières et techniques des fonds de compensation de handicap au travail (Agefiph, FIPHFP, OETH)
Le choix de faire une demande de RQTH et/ou d’en parler à son employeur/sa direction doit donc être fait en fonction de votre situation personnelle. Votre médecin traitant pourra vous accompagner dans cette réflexion et, si vous décidez de déposer une demande de RQTH à la MDPH, c’est lui, votre rhumatologue ou votre médecin interniste qui vous délivrera un certificat médical à fournir à la MDPH. Il convient donc d’y consacrer du temps pour apporter le maximum de renseignements sur les résultats biologiques, l’état clinique et psychologique ainsi que sur les répercussions de la polyarthrite rhumatoïde et des traitements dans vos habitudes de vie. Il est également vivement conseillé de remplir le cadre du formulaire unique de demande concernant votre expression personnelle : elle permet de rendre compte aux professionnels siégeant à la commission de vos difficultés quotidiennes de manière concrète et personnalisée, donnant de fait un côté plus « humain » à votre dossier. (Dans la plupart des cas, aucune convocation physique n’est demandée). JointHealth™ insight février 2009 Ce numéro du mensuel JointHealth™ traite de l'incapacité à travailler, une éventualité qui guette toute personne atteinte d'arthrite, alors que la rubrique Pleins feux fait le point sur l'hyperostose squelettique idiopathique diffuse. Enjeux liés au travail : Notre emploi occupe une grande place dans notre vie. Pour plusieurs d'entre nous, le métier que nous exerçons nous définit, en quelque sorte. Et comme nous sommes au travail pendant la majeure partie de notre temps " éveillé ", nous passons plus de temps avec les collègues qu'avec la famille. Au Canada, l'arthrite et les maladies osseuses et articulaires apparentées sont la cause la plus fréquente d'incapacité à travailler. Le taux d'incapacité à travailler chez les personnes atteintes d'arthrite inflammatoire est très élevé. La recherche indique, par exemple, que 25 à 50 % des personnes ayant reçu un diagnostic de polyarthrite rhumatoïde (PR) ont dû cesser de travailler dans les dix ans suivant ce diagnostic. La PR ayant tendance à se déclarer au beau milieu de la vie professionnelle, l'impact en est d'autant plus grand pour ces personnes, leurs proches et l'économie en général. Les impacts sur la vie personnelle Pour plusieurs personnes atteintes de PR et d'autres formes d'arthrite inflammatoire, ce scénario d'horreur n'est malheureusement que trop fréquent. La recherche indique que chez le quart et même chez jusqu'à la moitié des personnes atteintes de PR, la maladie sera trop incapacitante pour leur permettre de continuer à travailler, et ce, dans les dix ans du diagnostic. Et le taux est encore plus élevé, de 50 à 90 %, 30 ans après le diagnostic. Mais des études récentes brossent un portrait plus optimiste grâce au développement de nouveaux médicaments plus efficaces. En clair, le traitement insuffisant de l'arthrite inflammatoire oblige les personnes affectées à faire une croix sur la poursuite d'une carrière, les empêche de profiter d'opportunités ou d'obtenir une promotion ou les force tout simplement à cesser de travailler. Les impacts de l'incapacité à travailler sont nombreux et importants : les personnes affectées et leur famille sont plongées dans une crise financière lorsque le soutien de famille est incapable de travailler; la population active perd un élément de valeur qui apportait son expérience et son expertise à la société. Et malheureusement trop souvent, la personne atteinte d'arthrite inflammatoire perd une part importante d'elle-même. Les impacts sur l'économie Bref, des personnes au début de leur vie professionnelle sont fauchées par l'arthrite inflammatoire et l'économie en subit le contrecoup, engloutissant des sommes astronomiques en perte de productivité et en soutien pour incapacité à travailler. Pour une analyse plus détaillée du coût économique de l'arthrite au Canada et des exemples spécifiques, consultez le numéro de janvier 2008 du Mensuel JointHealth™. Bien que l'arthrite inflammatoire et l'employabilité semblent porter un pronostic plutôt sombre, de nouveaux médicaments et thérapies offrent de bonnes chances, pour les personnes y ayant accès, de minimiser ou d'éviter le spectre de l'incapacité à travailler. Voilà l'une des nombreuses motivations du comité ACE à poursuivre son action afin de s'assurer que toutes les personnes atteintes d'arthrite inflammatoire peuvent obtenir les soins dont elles ont besoin, y compris l'accès à un rhumatologue (spécialiste de l'arthrite) et autres professionnels comme les physiothérapeutes, au remboursement de médicaments constituant la norme en matière de traitement de l'arthrite, à la formation et aux traitements non médicamenteux. De même, il est important de savoir que bien qu'il est plus difficile de travailler pour une personne arthritique, il existe de nombreux exemples de personnes qui continuent à le faire, en dépit d'une maladie grave et très incapacitante. Les facteurs d'incapacité de l'arthrite inflammatoire
Conseils pour éviter l'incapacité à travailler
JointHealth™ est fier de présenter son plus récent cyberatelier " L'arthrite et le boulot ", animé par Dre Diane Lacaille, chef de file dans le domaine de l'arthrite et de l'emploi. Au cours de ce document vidéo d'une durée de 30 minutes, Dre Lacaille donne un aperçu de la recherche effectuée dans le domaine, des causes de l'incapacité au travail et des stratégies pour y faire face. Ce cyberatelier est accessible à http://www.jointhealth.org/programs-jhworkshops.cfm. Si vous n'avez pas encore visionné un cyberatelier JointHealth™, nous vous invitons à visiter notre site et à explorer les cyberateliers offerts dont :
Faites-nous parvenir vos commentaires par courriel au . Pleins feux sur C'est toujours avec plaisir que nous vous présentons cette rubrique dont le thème est suggéré par nos lecteurs et lectrices. N'hésitez pas à nous joindre à si vous souhaitez nous voir faire la lumière sur une forme spécifique d'arthrite par le truchement de cette rubrique. L'hyperostose squelettique idiopathique diffuse, également appelée " maladie de Forestier ", est une forme d'arthrite dégénérative. Elle est caractérisée par une calcification et une ossification (croissance osseuse) le long des vertèbres de la colonne vertébrale qui s'agglutine comme " de la cire coulant d'une chandelle ". Elle comprend également de l'inflammation et une prolifération osseuse au point d'attache des tendons et des ligaments à l'os, comme le coude, le genou et le talon. Cette prolifération peut entraîner la formation d'excroissances, comme l'éperon calcanéen (éperon au talon) par exemple. Les symptômes et complications
Les causes
Diagnostic Traitement et mode de vie
Finalement, comme dans toutes les formes d'arthrite, maintenir un mode de vie sain constitue un élément vital du plan de traitement de l'hyperostose squelettique idiopathique diffuse. Un régime alimentaire bien équilibré, contenant un apport approprié de calcium, de vitamine D et d'acide folique est important. L'exercice régulier et bien adapté à votre condition physique peut être extrêmement bénéfique. La gestion du stress, des périodes de repos satisfaisantes et la bonne vieille relaxation en pantoufles vous mèneront vers une meilleure qualité de vie. Bibliographie disponible sur demande. À votre écoute Nous vous espérons trouvaille cette information d'utilisation. Veuillez nous dire à ce que vous pensez en nous écrivant ou emailing nous . Par votre participation continue et active, le ACE peut rendre son travail plus approprié à tous les Canadiens vivant avec l'arthrite. Mettez à jour votre adresse postale ou électronique Informez-nous de tout changement en joignant le comité ACE à l'adresse de courriel suivante : . Cette précaution vous permettra de continuer à recevoir les courriels gratuits ou à imprimer votre exemplaire du mensuel JointHealth™. Arthritis Consumer Experts (ACE) Qui nous sommes Arthritis Consumer Experts (ACE) offre aux Canadiens et Canadiennes atteints d'arthrite une formation fondée sur la recherche, une formation en sensibilisation à l'arthrite, un lobby influent et de l'information. Nous aidons les personnes vivant avec n'importe quelle forme d'arthrite à prendre en charge leur maladie et à prendre part au processus décisionnel concernant la recherche et les soins de santé. Les activités d'ACE sont orientées par les membres et dirigées par des personnes atteintes d'arthrite, d'éminents professionnels de la santé et le Conseil consultatif d'ACE. Pour en savoir plus sur ACE, rendez-vous à www.jointhealth.org Reconnaissance de financement Au cours des douze derniers mois, ACE a reçu des subventions sans restrictions des organisations suivantes : Centre de recherche sur l'arthrite du Canada, Laboratoires Abbott Ltée, Amgen Canada / Wyeth Pharmaceutiques, Bristol-Myers Squibb Canada, GlaxoSmithKline, Hoffman-La Roche Canada Ltée, Instituts de recherche en santé du Canada, Merck Frosst Canada, Pfizer Canada, Schering-Plough Canada et UCB Pharma Canada Inc. Le comité ACE reçoit également de partout au Canada des dons non sollicités en provenance des membres de sa collectivité (les personnes souffrant d'arthrite). ACE remercie ces organisations privées et publiques et individus. Avertissement et conditions d'utilisation Le contenu de ce site Web est fourni à titre d'information générale seulement et ne devrait pas servir de base suggérant un traitement particulier pour une personne ou remplacer une consultation avec un professionnel de la santé au fait de ses besoins médicaux particuliers. Veuillez joindre un professionnel de la santé pour toute question ou préoccupation d'ordre médical. L'utilisateur de ce site Web ne devrait jamais ignorer un conseil médical ou retarder une consultation sur la foi de renseignements affichés sur ce site ou sur tout site de même nature. Afin d'offrir une composante pratique aux utilisateurs, ce site peut afficher des liens vers d'autres sites Web. Le comité ACE décline toute responsabilité quant à la disponibilité du contenu de ces sites externes. L'affichage de ces liens ne sous-entend aucunement un endossement implicite de la part du comité ACE en regard de l'information qui y est présentée, ni ne confirme la véracité et la fiabilité des services, renseignements ou produits offerts par les sites ainsi reliés. Bien que nous nous efforcions de présenter une information aussi exacte que pertinente au moment de l'affichage, ce site Web pourrait contenir des erreurs typographiques, des inexactitudes et des renseignements périmés. Le contenu de ce site peut être modifié en tout temps, sans préavis. Quel travail quand on a la polyarthrite ?Ainsi, les travailleurs dans l'électronique et l'électricité et les manipulateurs de matériel sont deux fois plus touchés que le groupe de référence. Le surrisque est jusqu'à trois fois supérieur pour les maçons et fabricants de béton.
Quel taux d'invalidité pour une polyarthrite ?Elle est réservée aux personnes ayant un handicap assez important, c'est-à-dire égal ou supérieur à 80%, selon le barème établi par la MDPH. Elle peut également être accordée aux personnes ayant un handicap compris entre 50 et 80% lorsqu'il y a impossibilité à se procurer un emploi en raison du handicap.
EstDepuis la loi du 11 février 2005, les maladies chroniques évolutives (dont la polyarthrite rhumatoïde), sont reconnues comme un handicap : les personnes malades peuvent donc demander le statut de travailleur handicapé.
Comment travailler avec une polyarthrite rhumatoïde ?Des outils peuvent améliorer le confort lors de l'activité professionnelle (clavier et souris ergonomiques, fauteuil à roulettes inclinable…). Des aides financières peuvent être accordées aux employeurs pour l'accessibilité des locaux ou l'aménagement des postes de travail des salariés atteints d'un handicap (cf.
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