Un amant doit il donner des nouvelles

Sur Internet, les récits de relations adultères longue durée se multiplient, les forums consacrés à la thématique de la double vie aussi. Les langues se délient : beaucoup de femmes, mais aussi des hommes, se confient et échangent sur leurs histoires d'amour clandestines. Des témoignages sincères et émouvants, souvent douloureux, qui n'ont rien à voir avec la simple passade, ni avec la tendance actuelle qui tend à faire de l'infidélité un cynique marché.

A l'heure du couple jetable, des relations en CDD interchangeables et de l'adultère en vente sur la Toile, ces clandestins au long cours sont restés branchés sur le mode passion. 

Contre toute raison, contre toutes les conventions, et malgré les affres qui vont avec, ils sont reliés. Plus forts que la loi, plus forts que le temps et les intermittences du coeur. Philtre magique ou connexions inconscientes ? Impossible de résister. Mais pas question de tout envoyer bouler autour pour autant.

Quatre femmes racontent comment d'un impossible amour elles ont fait la passion de leur vie. Sans remords ni regrets. 

Deborah, 41 ans : "Quand il est dans ma vie, tout est moins gris"

"Quand j'ai rencontré Gérard, j'avais 32 ans, une vie de couple très installée, une fille de 6 ans et un garçon de 18 mois, et un boulot prenant. Gérard est arrivé dans ma vie comme un cataclysme. Nous nous sommes rencontrés à un congrès de médecine. Lorsque, au bout de trois mois, je suis tombée dans ses bras, c'était l'euphorie. J'étais en couple depuis si longtemps (14 ans lors de la rencontre), j'avais l'impression de n'avoir jamais rien connu d'aussi fort.

Lui aussi était marié, père de deux enfants et avait quinze ans de plus que moi. Mais je n'éprouvais pas une once de culpabilité. C'était tellement bon que je ne me posais pas de questions. Il était gai, un peu "paternant", me regardait et m'écoutait avec tendresse et intérêt. Dans ses bras, j'avais retrouvé une libido de jeune fille, le plaisir... Bref, j'étais bien avec lui.

C'est parfois le grand chaos dans ma tête, mais je l'accepte. Je me dis que cette histoire est une belle histoire, un cadeau.

Lorsque, deux ans plus tard, il m'a quittée, je me suis retrouvée en mille morceaux. Mais j'en avais trop demandé. Dans mon égoïsme, je ne voyais que mes sentiments, je voulais qu'il m'épouse. Et je me croyais sincèrement prête à tout envoyer bouler. Mais est-ce que j'aurais survécu sans Frédéric et notre famille ? Ce sont eux qui m'ont tenue. Et le travail.

Peut-être que Frédéric s'est douté de quelque chose, je n'ai jamais rien avoué. Il m'a fallu des années pour sortir de ma dépression. 

Je croisais Gérard dans des congrès professionnels. Une fois, on s'est jeté l'un sur l'autre. Une évidence. Quelque chose de plus fort que moi me pousse vers cet homme. Au bout de trois ans, je l'ai appelé, juste pour lui parler : il me manquait. Je me croyais "guérie", mais on a replongé. Il a fait son mea culpa sur son attitude passée, mais m'a bien fait comprendre qu'il ne fallait pas que je m'emballe. Il se parlait aussi à lui-même. De fait, je n'ai pas l'intention de commettre les mêmes erreurs. Et je ne suis plus du tout convaincue d'être prête à sacrifier ma famille et mon lien avec Frédéric, même s'il est un peu effiloché. 

Gérard réveille une part de moi qui sommeille, quelque chose de très gai. Quand il est dans ma vie, tout est moins gris. Je suis plus calme. Depuis son retour, ma vie a repris un sens. "Tu as l'air plus forte", m'a dit une amie. Certes, je ne suis pas fière de moi : je n'imaginais pas ma vie comme ça. C'est parfois le grand chaos dans ma tête, mais je l'accepte. Je me dis que cette histoire est une belle histoire, un cadeau. Ce n'est pas : "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants", mais, finalement, l'amour, c'est peut-être ça aussi.

D'une certaine manière, Gérard est l'homme de ma vie (ils sont aujourd'hui en couple depuis 9 ans). Avec Frédéric, les choses se sont apaisées. Je suis moins déprimée, moins agressive. On a acheté une maison. Sans lui je serais peut-être devenue folle. C'est l'autre versant de l'amour."

 Constance, 49 ans : "Je sais qu'il sera toujours là quand j'aurai besoin de lui"

"C'est mon amant qui me permet d'aimer ma vie. Je suis mariée depuis trente ans, amante depuis vingt-trois ans.Cet amour clandestin, c'est ma bulle de bonheur, mon oxygène. Sans Rémi et notre histoire d'amour, qui dure depuis plus de 20 ans, je n'aurais jamais pu tenir après ce qu'il m'est arrivé. Nos rendez-vous, notre complicité et nos nuits irréelles m'ont aidée à trouver mon équilibre dans un quotidien qui a pu être tragique à certains moments ­quand Eric, mon mari, a eu son accident de voiture.

Lorsque nous nous sommes rencontrés, tout a tout de suite été différent. Je me suis découverte plus gourmande, plus femme. Je m'autorisais à être plus légère, plus entière et même, parfois, déjantée. J'avais l'impression de redevenir une jeune fille, voire une petite fille. Il était le seul homme avec qui je parvenais à me laisser aller. Sans doute parce que notre relation se moquait des conventions.

Lorsque mon mari s'est retrouvé à l'hôpital, il y a cinq ans, ma vie a vacillé. Mais j'ai réussi à être forte pour lui et, bien sûr, pour nos enfants. Avec cette épreuve, notre relation parallèle était vouée à disparaître. D'ailleurs, la passion des débuts avait laissé place à des rendez-vous de plus en plus distants. On avait toutes les raisons de s'éloigner. Rémi multipliait les aventures, et j'étais de moins en moins jalouse. Mais quand je l'ai retrouvé, alors que j'étais décidée à le quitter, je me suis soudain autorisée à craquer dans ses bras. J'ai compris que cet homme hors de ma vie était finalement mon roc, mon pilier. Je crois que c'est à cette période que notre histoire a évolué vers quelque chose de plus profond, plus solide. Et que notre amour s'est réellement révélé.

Aujourd'hui, l'état de santé d'Eric s'est beaucoup amélioré, et notre famille s'est retrouvée. Mais, quoi qu'il arrive, depuis, je sais que Rémi sera toujours là quand j'aurai besoin de lui. Ni lui ni moi n'avons envisagé de former un couple classique. Lui est bien trop indépendant, après un divorce catastrophique. Et moi j'aime mon mari et la vie que nous avons construite, je veille sur lui.

Et puis j'aime l'idée que Rémi et moi partagions nos vies en parallèle depuis tant d'années. Nous nous aimons, en secret, pour le meilleur et pour affronter le pire".

 

Laurence, 58 ans :"Ce qui aurait pu n'être qu'un amour éphémère est devenu l'histoire d'amour de ma vie"

"Célibataire aujourd'hui, j'ai été l'amante d'un homme marié pendant trente ans. J'avais 15 ans quand ça a commencé, et je savais déjà que tout tournerait autour de lui. Seule ma soeur connaissait mon secret : j'aimais un homme marié, père de famille, de treize ans mon aîné. Elle me charriait, persuadée que ce n'était qu'une lubie. Mais moi je savais que cet homme allait devenir mon amant. Quelques mois plus tard, quand mon rêve de midinette s'est réalisé, j'ai tout gardé pour moi. Et ce qui aurait pu n'être qu'un amour platonique éphémère est devenu l'histoire d'amour de ma vie.

Aujourd'hui, plus de quarante ans plus tard, alors qu'il est mort, qu'il n'a jamais quitté sa femme pour moi et que j'ai failli en crever, je n'ai aucun regret. Il reste le seul homme de ma vie. Malgré sa lâcheté et tous ces moments de désespoir à l'attendre, à décrypter ses mensonges et ses trahisons. Je n'ai pas eu d'enfant, je ne me suis jamais mariée, et quand on me dit que j'ai gâché ma vie pour lui, je m'estime heureuse, même chanceuse, d'avoir pu aimer avec une telle intensité. Nos rendez-vous secrets étaient si excitants, pleins de rires et d'émotions. Je ne partageais pas son quotidien, j'en bavais, mais il me réservait ses meilleurs moments. Je sais qu'avec moi il était lui-même. J'étais la seule à le connaître sans son masque et sa carapace. 

Lui seul me faisait vibrer, me protégeait. Même dans l'ombre, j'avais besoin de savoir que j'étais dans sa vie, et lui dans la mienne.

Je l'ai quitté mille fois, j'ai fui notre région pour tenter de refaire ma vie. Mais nous nous sommes toujours retrouvés. On s'écrivait des lettres enflammées, que j'ai toutes conservées, je les relis souvent, en pleurant et en souriant... J'ai aussi conservé des photos, des petits mots, des objets récoltés lors de nos escapades, des trucs insignifiants, qui n'avaient de sens que pour nous. Je lui ai tout pardonné. Même d'avoir un troisième enfant, alors qu'il m'avait assuré qu'il ne couchait plus avec sa femme : une tentative de suicide et trois ans plus tard, je buvais de nouveau ses mots d'amour. J'avais tellement peur de le perdre. Lui seul me faisait vibrer, me protégeait. Même dans l'ombre, j'avais besoin de savoir que j'étais dans sa vie, et lui dans la mienne.

Bien sûr, j'ai essayé de vivre des relations plus classiques. Mais toute cette normalité ne me rendait pas heureuse. J'en voulais à ces hommes d'être disponibles et de m'offrir tout ce que lui était incapable de me donner. Je préférais une histoire clandestine sincère et passionnante à un faux couple, fade et bidon. Etrangement, quand je couchais avec un autre, j'avais le sentiment de lui être infidèle. Lorsque j'ai su qu'il était gravement malade, j'ai appris à vivre sans le voir, sans communiquer. J'ai préféré rester dans le silence et continuer à penser à lui en secret. Comme je le fais encore aujourd'hui. Maintenant que je sais que je n'aurai jamais d'autre homme dans ma vie."

Camille, 38 ans :"J'ai essayé d'aimer d'autres hommes, en vain"

"Le grand amour, je l'ai rencontré, il y a quinze ans. J'ai eu le coup de foudre pour cet homme pas vraiment beau mais tellement plus vivant que les autres. Plus drôle, plus intense, plus gai. Plus tout. Il m'a draguée ouvertement, ce qui a beaucoup fait jaser, d'autant qu'il était marié et père d'une petite fille. Je l'ai trouvé gonflé, et ça m'a plu. Le statut de maîtresse ne m'a jamais fait délirer, et j'étais convaincue que ce ne serait qu'une passade. Mais ce qui a commencé comme une blague, pour tromper l'ennui d'un week-end, s'est vite transformé en passion destructrice.

Pendant deux ans, David et moi, nous nous sommes adorés, déchirés, quittés, retrouvés. Et de nouveau séparés, le soir où j'ai compris qu'il ne quitterait pas sa femme. Je n'ai jamais douté de son amour pour moi, mais j'ai craint de lui en vouloir d'avoir gâché ma vie. J'ai coupé les ponts, le coeur brisé, avec la volonté de construire une vie "normale".

Un mariage, deux enfants et un divorce plus tard, je suis revenue vers lui. Il était libre. Mais épuisé par un divorce éprouvant. Et moi, curieusement, je n'avais plus envie de partager le quotidien avec lui. En me voyant fondre à nouveau, j'ai compris qu'à mes yeux David est irremplaçable. J'ai essayé d'aimer d'autres hommes, en vain. En le retrouvant, j'ai réalisé et accepté qu'il n'y aurait jamais de fin à notre histoire, que j'avais besoin de le savoir dans ma vie. Mais pas constamment. Nos caractères sont incompatibles. Et surtout, je crois que j'ai appris à l'aimer de cette manière hors norme.

Notre histoire ressemble à un tango : on se retrouve, on se manque, on s'étonne, on s'attend. David est mon alter ego. Malgré nos différences, on se rejoint sur l'essentiel. Comme, au jour le jour, ça ne "marche" pas, j'ai décidé qu'il allait devenir l'amant de ma vie. Aujourd'hui, je suis célibataire mais fidèle à mon amant."

Article et témoignages publiés initialement dans le magazine Marie Claire, novembre 2012 - réédités en septembre 2020

Pourquoi mon amant ne me donne pas de nouvelles ?

Si cet homme vous plait mais qu'il ne vous donne plus de ses nouvelles, c'est peut-être également parce qu'il croit qu'il ne vous intéresse pas. Vous n'exprimez pas ce que vous pensez de lui, et il pense que votre relation est au point mort.

Quelle est la fréquence d'un amant ?

Quant au rythme idéal, 5 femmes sur 10 et 6 hommes sur dix se disent satisfaits dès lors qu'ils peuvent retrouver leur partenaire officieux une fois par semaine. En revanche, les femmes réclament des signes d'attention réguliers. 38 % attendent un appel ou un texto de leur amant au moins une fois par jour.

Qu'est

Un homme est amoureux de sa maîtresse quand : vous continuez vos conversations par message. Après vous être vus, tout ne s'arrête pas comme par magie. Vous continuez vos échanges. Ce n'est pas comme si vous deviez attendre votre prochain rendez-vous bien sagement, sans donner de signe de vie entre temps.

Comment savoir si mon amant à des sentiments pour moi ?

Si cette personne montre ces 11 signes, alors il est assez prudent de dire que cette personne est amoureuse de vous..
11 signes que cette personne vous aime..
La façon dont on vous regarde. ... .
On veut vous donner. ... .
On vous traite comme une priorité ... .
On veut s'immerger dans votre vie. ... .
On vous voit vraiment telle que vous êtes..