Discours contre le réchauffement climatique

Texte intégral


Monsieur le Secrétaire Général des Nations unies,
Madame la Directrice exécutive du PNUE,
Mesdames et Messieurs les chefs d'Etat et de gouvernement,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Chers amis,


À Stockholm, en 1972, s'est ouvert un nouveau chapitre de notre histoire collective, celle de la conscience écologique mondiale.

Il y a 50 ans, nous avons répondu à des enjeux planétaires par l'invention d'un nouveau multilatéralisme : à Rio, 20 ans plus tard, nous adoptions les trois conventions majeures, sur le climat, la biodiversité et la désertification.

De Rio à l'Accord de Paris, il nous aura fallu 25 ans de plus pour rendre tangibles, concrets et partagés par tous, nos objectifs climat : viser la neutralité carbone pour limiter le réchauffement au maximum à 2 degrés Celsius. 25 ans, c'est-à-dire une génération entière.

Depuis Stockholm ce furent 5 décennies de prise de conscience. Nécessaires, ô combien. Suffisantes, certainement pas.

Aujourd'hui, les scientifiques ne nous adressent plus des alertes, mais des ultimatums. Les crises du climat, de la biodiversité et de la sécheresse se cumulent, dans un monde totalement interdépendant et où de nouvelles puissances ont émergé. Si notre devoir d'exemplarité en tant que nation parmi les plus riches est historique, nos responsabilités sont plus que jamais partagées.

La France est déterminée à faire partie des premiers pays au monde à sortir des énergies fossiles. C'est notre devoir, notre responsabilité pour continuer à agir pour le climat. C'est la feuille de route que j'ai fixée à la Première ministre de la France en charge de la planification écologique.

Car c'est désormais la recherche absolue de résultats rapides qui doit nous guider sur tous les fronts et partout sur le globe. Mais aussi une capacité à planifier, à changer en profondeur les comportements de nos compatriotes, de nos entreprises, de nos investisseurs, de l'ensemble de nos systèmes productifs, de nos organisations publiques collectives, nos modes de vie.

Je veux citer trois actions décisives :

1. Comme nous l'avons fait sur le climat, il nous faut des objectifs précis sur la biodiversité d'ici 2030 - comme par exemple celui de protéger rapidement 30% des terres et des mers. L'agenda pour la biodiversité est indissociable de celui pour la lutte contre le dérèglement climatique.

2. Ensuite, pour réussir, nous devons réorienter massivement les flux financiers publics et privés sur nos objectifs pour le climat et la biodiversité, avec un agenda de transparence qui doit s'imposer à tous. Cet agenda de cohérence, ce doit aussi être celui de la réforme que nous voulons pour notre ordre commercial, qui doit intégrer pleinement ces enjeux. Je l'ai plusieurs fois répété, on ne peut pas se donner des objectifs sur le climat ou la biodiversité, et continuer de négocier des accords commerciaux comme il y a 20 ou 30 ans. C'est incohérent et irresponsable.

3. Enfin, il y a 50 ans, la solidarité était déjà identifiée comme l'un des principes fondateurs :

Solidarité avec les générations à venir, solidarité aussi avec ceux qui font dès aujourd'hui face aux conséquences du changement climatique. Cette solidarité ne s'incarnera que par l'action : avec des moyens pour accélérer partout la sortie des énergies fossiles, et en priorité du charbon, et bâtir une transition juste. Avec aussi notre mobilisation face aux risques sur la sécurité alimentaire, alors que les crises géopolitiques et climatiques se combinent.

Stockholm, Rio, puis Paris. 50 années essentielles pour construire un destin commun. Mais celles-ci seront balayées si les dix prochaines années ne sont pas entièrement consacrées à ce qu'attend de nous la génération climat. C'est-à-dire, des résultats.

Et je le dis avec beaucoup de force, en ce jour qui ne doit pas simplement être anniversaire. Le contexte géopolitique qui est le nôtre vient bousculer nos vies, nos systèmes politiques, nos choix. Les décisions que nous devons prendre dans ce contexte de retour de la guerre en Europe ne doivent en aucun cas nous conduire à attendre davantage. Et donc notre génération doit être celle des résultats pour le climat, pour la biodiversité, contre la désertification, en même temps que nous aurons à faire face au retour de la guerre et à ses conséquences. Nous ne pouvons pas choisir, ce sont des urgences auxquelles nous devons répondre ensemble et en même temps.


Je vous remercie.

Déclaration préparée pour la conférence de presse de lancement du résumé à l'intention des décideurs de la contribution du groupe de travail I au 6e rapport d'évaluation du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, intitulé "Climate Change 2021 : The Physical Science Basis".

Abdalah Mokssit, secrétaire, Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)  

Petteri Taalas, secrétaire général, Organisation météorologique mondiale 

Dr. Hoesung Lee, Président, Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat 

Merci au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), aux auteurs et à tous ceux qui ont participé à cette dernière alerte climatique. Votre travail est particulièrement apprécié compte tenu de la perturbation causée par le COVID-19. 

Cela fait plus de trois décennies que vous soulignez les dangers de laisser la planète se réchauffer. Le monde a écouté, mais n'a pas entendu. Le monde a écouté, mais il n'a pas agi avec assez de fermeté. En conséquence, le changement climatique est un problème à traiter immédiatement. Personne n'est à l'abri. Et il s'aggrave de plus en plus vite. 

Nous devons traiter le changement climatique comme une menace immédiate, tout comme nous devons traiter les crises connexes de la perte de la nature et de la biodiversité, de la pollution et des déchets, comme des menaces immédiates. Comme l'ont récemment noté le GIEC et la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), le changement climatique exacerbe les risques déjà graves pour la biodiversité et les habitats naturels et aménagés. La dégradation des écosystèmes nuit à la capacité de la nature à réduire la force du changement climatique. Et comme nous le rappelle le rapport du groupe de travail I du GIEC, la réduction des gaz à effet de serre permettra non seulement de ralentir le changement climatique, mais aussi d'améliorer la qualité de l'air. Tout est lié. 

Il est temps de passer aux choses sérieuses car chaque tonne d'émission de CO2 contribue au réchauffement de la planète. Comme l'a fait remarquer la CCNUCC la semaine dernière, seules 110 des 191 parties à la convention ont soumis des CDN nouveaux ou actualisés en vue de la prochaine COP sur le climat. Les gouvernements doivent faire de leurs plans "zéro émission" une partie intégrante de leurs engagements de Paris. Ils doivent financer et aider les pays en développement à s'adapter au changement climatique, comme promis dans l'Accord de Paris. Ils doivent décarboniser plus rapidement. Restaurer les systèmes naturels qui absorbent le carbone. Réduire plus rapidement les émissions de méthane et d'autres gaz à effet de serre. Soutenir l'amendement de Kigali au protocole de Montréal pour réduire l'impact climatique de l'industrie du froid. Et chaque entreprise, chaque investisseur, chaque citoyen doit jouer son rôle. 

Nous ne pouvons pas défaire les erreurs du passé. Mais cette génération de dirigeants politiques et d'entreprises, cette génération de citoyens conscients, peut rectifier les choses. Cette génération peut apporter les changements systémiques qui permettront d'arrêter le réchauffement de la planète, d'aider chacun à s'adapter aux nouvelles conditions et de créer un monde de paix, de prospérité et d'équité. 

Le changement climatique est ici, maintenant. Mais nous sommes aussi ici, maintenant. Et si nous n'agissons pas, qui le fera ? 

Merci.

Inger Andersen

Discours contre le réchauffement climatique

Comment faire un discours sur le réchauffement climatique ?

J'ose espérer que les préoccupations des populations pauvres qui sont victimes du changement climatique seront prises en compte durant cette année de négociation qui devra aboutir à un accord universel, juste et équitable. Nous sommes tous sur le même bateau et nous devons agir ensemble pour sauver notre planète.

Quelles actions contre le réchauffement climatique ?

5 solutions pour lutter contre le réchauffement climatique :.
Privilégier les transports moins polluants..
Manger moins de viande, plus de légumes et consommer local..
Réduire ses déchets..
Lutter contre la pollution numérique..
Réduire sa consommation d'électricité.

Comment sensibiliser les gens au réchauffement climatique ?

« Des activités ludiques pour sensibiliser les enfants à l'écologie : couronnes de feuilles, initiation au land art, fabrication d'arc, peinture sur galets, recyclage de matériaux, entre autres. »

Quel est Introduction réchauffement climatique ?

Définition simple du réchauffement climatique Le réchauffement climatique est un phénomène global de transformation du climat caractérisé par une augmentation générale des températures moyennes (notamment liée aux activités humaines), et qui modifie durablement les équilibres météorologiques et les écosystèmes.