Quels sont les problèmes économiques

Publié le 2 sept. 2015 à 1:01

On pensait que le monde allait connaître une reprise économique durable après les crises. Au contraire, on assiste aujourd'hui à un ralentissement de la croissance mondiale. Celle-ci ne devrait être que de 2,7 % en 2015, bien inférieure à la croissance normale du monde, qui est de l'ordre de 3,7 %. Et encore, ce chiffre de 2,7 % est calculé avec la croissance « officielle » de la Chine, c'est-à-dire 7 %, alors que la croissance réelle de la Chine n'est probablement que de 3 % environ, ce qui veut dire que la croissance mondiale n'est en réalité que de 2 %.

La faiblesse de la croissance mondiale touche presque tous les pays : les Etats-Unis et la zone euro avec une croissance modeste; le Japon, où la croissance disparaît dès qu'il n'y a pas de nouvelle dépréciation du yen ou un nouveau plan de relance; la Chine, où on s'approche d'une stagnation de l'économie; les pays émergents, avec des récessions au Brésil, en Russie, des croissances affaiblies en Afrique du Sud, en Turquie, en Corée...

D'où vient ce retournement vers une croissance faible globale de l'économie mondiale ? Quels sont les problèmes auxquels elle est confrontée ?

La première explication vient de la fin des dopages artificiels de la croissance. Depuis le milieu des années 1990 aux Etats-Unis et en Europe, surtout depuis 2008 en Chine, l'endettement des ménages et des entreprises a été utilisé pour stimuler la demande. Cela n'est plus possible aujourd'hui; depuis la crise de 2008-2009, le secteur privé se désendette aux Etats-Unis et en Europe; le taux d'endettement de la Chine, quand on ajoute l'Etat central, les collectivités locales, les ménages et les entreprises dépasse 220 % du PIB et ne peut plus s'accroître sans danger.

De même, les politiques budgétaires expansionnistes, fortement utilisées de 2008 à 2010, ont été remplacées, aux Etats-Unis et en Europe, par des politiques de consolidation budgétaire.

Les politiques monétaires non conventionnelles (création monétaire massive) ont d'abord, de 2010 à 2013, soutenu la croissance en poussant à la hausse les cours boursiers et les prix de l'immobilier, aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni. Mais l'efficacité de ces politiques est transitoire car les investisseurs sont devenus plus prudents et acceptent difficilement des prix des actifs anormalement élevés, comme on le voit clairement avec la stagnation des Bourses. La Chine est obligée de mobiliser les investisseurs publics pour tenir le marché des actions et éviter son effondrement.

Enfin, les politiques de dévaluation des taux de change (la « guerre des monnaies ») menées au Japon, dans la zone euro, dans les pays émergents et peut-être maintenant en Chine génèrent un jeu à somme nulle : la croissance que gagne le pays qui déprécie sa monnaie est perdue par les autres pays.

La seconde explication est la fin du rôle de la Chine et des pays émergents comme moteurs de l'économie mondiale. La chute de la croissance dans les pays émergents est due à des causes diverses. En Chine, au Brésil, elle provient de la dégradation de la compétitivité coût.

Dans beaucoup de grands pays émergents (Brésil, Turquie, Inde, Afrique), la croissance est bloquée par de multiples goulets d'étranglement : sur le marché du travail (insuffisance des ressources en travail qualifié), en ce qui concerne la production d'électricité, les infrastructures de transport. Les pays exportateurs de matières premières souffrent du recul des prix qui vient de la faiblesse de la croissance mondiale.

Ce qui permettait la forte croissance mondiale de 1997 à 2008 (5 % par an), c'est-à-dire à la fois les politiques de « dopage artificiel » de la croissance (hausse de l'endettement, déficits publics, utilisation des effets de richesse liés à la hausse des prix des actifs financiers et immobiliers) et la forte croissance des pays émergents et exportateurs de matières premières, a donc disparu.

On obtient donc une croissance mondiale faible, qui de plus s'autoentretient : la faiblesse généralisée de l'investissement due à la faiblesse de la croissance conduit à un recul des gains de productivité, donc de la croissance à long terme du monde en régime de croisière. Les pays de l'OCDE et la Chine paient aujourd'hui la surutilisation des politiques de soutien artificiel de la croissance; les pays émergents, autres que la Chine, l'oubli de ce que l'éducation et les investissements publics (énergie, infrastructures) étaient nécessaires pour assurer la pérennité de la croissance.

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Problèmes économiques
Quels sont les problèmes économiques

Pays
Quels sont les problèmes économiques
France
Langue Français
Périodicité Bimensuel
Genre Économie
Date de fondation 1948
Date du dernier numéro septembre 2016
Éditeur La Documentation française
Ville d’édition Paris

ISSN0032-9304
Site webProblèmes économiques sur le site de la Documentation française
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Quels sont les problèmes économiques

Quels sont les problèmes économiques

Problèmes économiques est une revue bimensuelle éditée sous la marque La Documentation française par la Direction de l'information légale et administrative (DILA).

Elle avait pour objectif de proposer une information économique et sociale accessible au non-spécialiste, présentant l'état des travaux et des débats publiés par les revues économiques françaises et étrangères, par les organisations internationales et les centres de recherche.

Historique[modifier | modifier le code]

Problèmes économiques est née en janvier 1948 de la fusion du Bulletin hebdomadaire d'informations économiques, édité par la Documentation française, et de la Revue hebdomadaire de la presse économique française, publiée par de Centre national d'information économique de l'Insee.

Depuis 2004, la revue a paru deux fois par mois, soit 24 numéros par an, dont deux bilans annuels portant respectivement sur l'économie française et mondiale, ainsi que deux numéro spéciaux thématiques.

Elle a cessé de paraître fin septembre 2016 (n° 3139), la raison serait "Cette décision tient au fait que l’éditeur de la revue (la Direction de l’information légale et administrative ou DILA), considère que la compilation d’articles de la presse économique française et étrangère ne correspond plus suffisamment aux attentes d’une partie de ses lecteurs et que, par ailleurs, ce titre ne peut bénéficier d’une diffusion numérique de ses contenus en raison des droits d’auteur."[1],[2].

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

Bimensuelle, la revue comporte en général 48 pages, elle est habituellement structurée autour d'un thème illustrés par 4 à 6 articles issus de revues françaises ou étrangères. Chaque année, deux numéros spéciaux de 64 pages permettent d’approfondir une question centrale de l’actualité. L’ensemble de ces numéros aborde les événements économiques nationaux et internationaux[3]

La revue proposait une sélection d'articles issus de publications françaises ou étrangères et de sources institutionnelles. Son intention était d'améliorer la culture économique en France en présentant de manière objective les débats en cours, de refléter ce que les revues, les instituts de conjoncture, les organisations internationales, les centres de recherche publient le tout en les éclairant de repères rédigés par la rédaction de la revue.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « "Problèmes économiques" : La revue cesse de paraître », sur bu.univ-lehavre.fr, 29 novembre 2016 (consulté le 14 juillet 2019).
  2. « L’édition publique et « le parti pris de l’ignorance » », sur Le Monde, 17 avril 2017 (consulté le 14 juillet 2019).
  3. « Problèmes économiques », sur entrevues.org, 24 juillet 2003

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Problèmes économiques

Quel sont les problèmes économiques ?

Avec les incertitudes de l'économie mondiale, la volatilité des marchés et du cours des matières premières, la dette considérable des États, les changements climatiques, l'immigration illégale, « on voit les lignes de fracture augmenter entre pays », a noté le représentant.

Quel est le principal problème de l'économie ?

Un déficit de la balance des paiements courants est un endettement externe qui risque de mettre le pays sous la tutelle des pays créanciers, ou des organismes internationaux comme le Fonds monétaire international (FMI) si cet endettement est durable.

Quelle sont les causes économiques ?

Une économie peut se développer grâce à l'industrie, aux ressources naturelles ou agricoles, au tourisme et aux services. Elle peut également être plus ou moins dépendante de l'aide internationale. Ces différents facteurs influent sur la probabilité qu'un conflit puisse éclater et perdurer dans le temps.

Quels sont les problèmes de la croissance économique ?

Certaines conséquences de la croissance économique comme la pollution et les atteintes à l'environnement, l'accentuation des inégalités sociales ou l'épuisement des ressources naturelles (pétrole, métaux notamment) sont souvent considérés comme des effets pervers qui obligent à distinguer croissance et progrès.