Quand s'inquiéter de la perte de cheveux

En automne, ils tombent comme des feuilles. Mais si votre chute de cheveux persiste, une fois la saison passée, il faut agir. Les femmes, mêmes jeunes, ne sont pas épargnées. Nombreuses en souffrent, mais le sujet reste tabou. « C'est un problème très fréquent », assure Isabelle Dousset-Faure, dermatologue dans un cabinet parisien. Si elles ne deviennent pas chauves comme ces messieurs, d'autres signes apparaissent : perte de densité, zones clairsemées, raie médiane apparente. Il ne faut pas les sous-estimer. Car le cheveu est le baromètre de notre santé.

On les perd à des périodes clés de la vie

VRAI. Après une grossesse, beaucoup de femmes, victimes d'un bouleversement hormonal, présentent une alopécie post-partum. Elle se produit généralement trois mois après l'accouchement car le cheveu, une fois mort, met près de six semaines à tomber. « En général, ça repousse bien », rassure Catherine Oliveres-Ghouti, membre du Syndicat national des dermatologues. Autre période clé, la ménopause. « 10 à 20 % des femmes sont concernées, surtout au niveau des tempes et de la partie antérieure frontale ».

C'est le signe d'un problème de santé

VRAI et FAUX. La perte de cheveux peut être provoquée par des maladies infectieuses, des problèmes de thyroïde ou de carences en fer, surtout chez des femmes aux règles abondantes. Mais elle peut aussi être d'origine génétique ou causé par un excès de testostérone, naturellement un peu plus présente sur la peau de certaines femmes. « Conséquence, ces hormones mâles s'attaquent aux glandes sébacées et aux bulbes pileux », analyse Catherine Oliveres-Ghouti. La chevelure est aussi la mémoire de notre corps. D'où l'expression, « se faire des cheveux ». Ces chutes peuvent être provoquées par de grosses fatigues, un stress intense et même des anesthésies générales !

L'alimentation joue un rôle

VRAI. « Les végétariens sont plus sujets à la perte de cheveux, prévient la spécialiste. Le fer d'origine végétale est bien moins assimilé que celui d'origine animale ». Petite astuce, les moules et les bigorneaux en contiennent beaucoup ! « Il faut vraiment manger de tout, varier son alimentation », encourage Isabelle Dousset Faure, dermatologue. Gare également aux régimes et pertes de poids drastiques.

La levure de bière est idéale

FAUX. Pas vraiment efficace, tranchent les spécialistes. Misez plutôt sur des compléments alimentaires, pour femmes, vendus en pharmacie. Il existe aussi des lotions pour cheveux à base de vitamine B qui permettent de réveiller les bulbes. En cas d'échec ou de pertes importantes, consultez un dermatologue. « Surtout ne faites pas de shampoing avant, cela permettra de bien voir la réalité de la chute, recommande Catherine Oliveres-Ghouti. Pour celles qui ont des alopécies prononcées, des poudres colorantes sont disponibles.

On renonce au brushing !

FAUX. Mais pas plus d'une à deux fois par semaine. Misez plutôt sur des brushings légers. Après un shampoing, séchez-les à température ambiante. « Les colorations ne traumatisent pas non plus les cheveux, les décolorations, si ! » assure indique Catherine Oliveres-Ghouti. Evitez le plus possible les extensions et le fer, les permanentes et les défrisages. Enfin, attention à la traction exercée sur les cheveux, comme des coiffures de danseurs, très tirées en arrière, ou des nattes africaines, qui entraînent des alopécies localisées. Si vous remarquez que votre chevelure s'affine, vérifiez en passant votre main de la racine aux pointes. Et inspectez vos taies d'oreiller. Rassurez-vous, en moyenne, on en perd une centaine de cheveux chaque jour.

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Mis à jour le 31 décembre 2021 à 17h43

Quand sinquiéter de la perte de cheveux
© Imaxtree

Quand les cheveux se mettent à tomber par poignées, ça fait peur. En réalité c’est assez normal et, surtout, cela se traite. Voici cinq questions/réponses sur la perte des cheveux.

Comment savoir si je perds trop de cheveux ?

Le fait même de s’inquiéter est un indice. « Normalement, on perd entre 50 et 100 cheveux par jour sans s’en apercevoir, rappelle le Dr Philippe Deshayes, dermatologue et consultant chez Vichy. Pour faire un test, on passe la main dans sa chevelure, trois jours après le dernier shampoing. Il ne doit pas rester plus de 10 cheveux. »

Est-ce normal de perdre ses cheveux ?

La chute ponctuelle 

La plupart du temps, il s’agit d’une chute ponctuelle et sans conséquence. « Ceux qui tombent laissent généralement la place à autant de cheveux en phase de repousse », explique le Dr Deshayes. Nous connaissons tous la chute saisonnière des cheveux en raison des changements de température notamment. Mais peuvent également être en cause des variations hormonales, du stress, une opération chirurgicale, ou certains médicaments, notamment contre le cholestérol. Le phénomène peut durer plusieurs semaines. S’il semble important, ou que la chevelure commence à se clairsemer, il faut en parler à un médecin.

La chute chronique 

C’est moins fréquent, mais il existe des chutes chroniques provoquées, par exemple, par une carence en fer, un problème de thyroïde, ou un déséquilibre hormonal, qui nécessite la prise d’un médicament, on peut alors parler d’alopécie. La pelade touche moins de 1 % de la population. La chute des cheveux apparaît par plaques circulaires assez caractéristiques. Au premier signe d’alerte, on consulte !

Comment lutter contre la chute de cheveux 

Allant de la prise de compléments alimentaires pour fortifier les cheveux, jusqu’à l’utilisation de la médecine moderne et esthétique pour stimuler le cuir chevelu, de nombreuses solutions existent pour lutter contre la chute de cheveux. 

Dans quels cas prendre des compléments alimentaires ?

Lorsqu’on suspecte une carence en vitamines, comme en période de régime ou de stress, quand l’alimentation a tendance à se déséquilibrer. « On ne peut pas empêcher la chute d’un cheveu en fin de cycle, mais on peut s’assurer que l’organisme a tous les éléments pour une bonne repousse », poursuit le Dr Deshayes. Les cocktails de nutriments qui renforcent la fibre capillaire contiennent notamment de la vitamine B, du zinc et des acides aminés soufrés (cystéine, méthionine). Très riche en vitamine B, la levure de bière est aussi une option.

Que valent les lotions capillaires anti-chute ?

Elles stimulent la repousse, à condition que le problème de fond (carence, déséquilibre hormonal…) soit bien pris en charge. Les solutions médicales à base de minoxidil s’adressent aux chutes chroniques. Ce vasodilatateur augmente la circulation sanguine des follicules. Mais il est irritant, et les effets disparaissent souvent lorsqu’on l’arrête. Les sprays et les lotions cosmétiques, riches en vitamines et en actifs de plantes, sont plus agréables mais s’adressent aux problèmes ponctuels (Neoptide de Ducray, Cure de Force Antichute de Klorane, Energizing Lotion Davines). Ils activent la microcirculation et stimulent le bulbe. « En salon, on améliore la pénétration des actifs de la lotion par le micro-needling, un roller qui ouvre des micro-canaux dans le cuir chevelu, et ensuite par un soin à l’oxygène », indique le coiffeur Samuel Rocher, chez Davines. La Stemoxydine est un actif mis au point par L’Oréal. Elle active les bulbes en sommeil pour décupler la repousse. « On gagnerait 1 700 cheveux, confirme le Dr Alain Butnaru, médecin esthétique, mais ce n’est pas énorme sur toute une chevelure. »

Perte de cheveux : quelles sont les options en médecine esthétique ?

Les micro-injections dans le cuir chevelu – mésothérapie – stimulent la repousse plus efficacement que les lotions, car elles apportent les nutriments directement à la racine du cheveu. « On propose notamment des injections au bépanthènebiotine, un complexe vitaminique », indique le Dr Butnaru. Les séances peuvent être boostées par une application de lumière Led. Quand l’alopécie est trop visible, il reste la greffe de cheveux. La technique « de la bandelette », sous anesthésie locale, consiste à prélever une bande sur une zone, pour réimplanter environ 4 000 cheveux. La FUE (Follicular Unit Extraction) est moins lourde, mais s’adresse aux femmes qui n’ont qu’une petite surface à combler.

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Comment savoir si la chute de cheveux est grave ?

Chaque jour, nous perdons entre 50 et 100 cheveux. ► Ce n'est pas normal. Quand le nombre de cheveux perdus chaque jour est supérieur à 100 ou quand une zone du cuir chevelu perd plus de cheveux que le reste du crâne, la chute est pathologique.

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Il est donc normal de perdre ses cheveux. Nous perdons en moyenne 50 à 100 cheveux par jour. On observe une accélération saisonnière au printemps et à l'automne. Au-delà, la perte est considérée comme pathologique et doit amener à envisager une consultation.

Pourquoi je perds beaucoup mes cheveux en ce moment ?

La perte de cheveux peut être provoquée par des maladies infectieuses, des problèmes de thyroïde ou de carences en fer, surtout chez des femmes aux règles abondantes. Mais elle peut aussi être d'origine génétique ou causé par un excès de testostérone, naturellement un peu plus présente sur la peau de certaines femmes.

Quelle maladie provoque une perte de cheveux ?

La pelade, ou alopécie en plaques, est une maladie auto-immune. Elle se reconnaît par la chute complète des cheveux ou des poils sur de petites superficies de peau.

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