Après l’intervention chirurgicale pour traiter votre hernie, vous serez surveillé afin de dépister une complication post-opératoire. Show Après votre sortie, vous serez revu par votre chirurgien à un mois pour s’assurer de la bonne cicatrisation et de l’absence de récidive. MODALITES DE L’HOSPITALISATION, SORTIE et SOINS POST-OPERATOIRES : L’hospitalisation est de courte durée. Le patient est hospitalisé la veille de l’intervention. Il
rencontre l’anesthésiste et le chirurgien afin de régler les derniers détails. L’intervention peut dans certains cas être réalisée sous anesthésie loco-régionale voire sous anesthésie locale simple (sauf pour les cures coelioscopiques). Dans la majorité des cas la peau est suturée à l’aide de fils résorbables sans suture visible. Le patient veillera simplement à ôter les stéri-strips qui recouvrent les cicatrices au cinquième jour post-opératoire et à
pratiquer quotidiennement une toilette locale avec de l’eau et du savon de Marseille. Si la fixation primaire du renfort de paroi est assurée par des sutures chirurgicales ou simplement par l’interposition de ce renfort entre les plans de la paroi, il existe cependant un risque de migration ou de mobilisation du renfort durant les jours qui suivent l’intervention. Il est classique de considérer que la fixation définitive (secondaire), obtenue par cicatrisation et intégration du renfort dans la paroi, n’est acquise qu’après 1 mois à 6 semaines. Il est donc demandé au patient de ne pas pratiquer de port de charges lourdes ou d’activité physiques pendant ce délai. Une reprise trop précoce d’activité pourrait favoriser la récidive herniaire. CICATRICES : Après cure de hernie inguinale, vous aurez une cicatrice d’environ 5-6 cm au niveau inguinal après une intervention par voie inguinale ou trois cicatrices d’un centimètre apres cure par voie coelioscopique. COMPLICATIONS POST-OPERATOIRES : Comme pour toute chirurgie, il existe un risque d’hématome (d’autant plus si le patient suit un traitement anti-coagulant ou anti-aggregant plaquettaire) ou d’infection. Cette note explicative a pour objet de répondre simplement à la plupart des questions que vous vous posez. Elle ne prétend pas rendre compte de toutes les situations, parfois complexes, tant en ce qui concerne le diagnostic, l'évolution, les traitements, leurs risques, etc. De quoi s'agit-il ?Il s'agit de l'issue, à travers un orifice naturel de la paroi abdominale, d'une partie du contenu de l'abdomen (frange de graisse, intestin ...). Cet orifice naturel qui laisse passer les éléments qui vont au- ou qui viennent - du testicule (chez l'homme) a en fait une conformation de chenal tracé en chicane dans l'épaisseur de trois muscles. La hernie apparaît lorsque l'effet de chenal en chicane s'efface. La pression intra-abdominale, très élevée au cours des efforts, souffle alors le péritoine, écarte les muscles les uns des autres. L'orifice herniaire est alors constitué, la hernie persistera, se reproduira indéfiniment (à part quelques exceptions de l'enfance). Quels sont les risques ?Ils sont de deux ordres. Le plus fréquent, quasi-inéluctable tient à la pérennisation de la hernie et à son accroissement progressif, source de gêne locale, entravant la vie quotidienne, la marche... Mais cette évolution se produit de façon très variable, en quelques mois ou quelques dizaines d'années. Le deuxième risque, plus rare, et assez peu prévisible est celui de l'étranglement. Il s'agit de l'incarcération d'un segment d'intestin, "coincé" dans l'orifice herniaire, par un oedème qui interdit le retour dans l'abdomen. C'est généralement très douloureux et cela nécessite une intervention en urgence pour limiter les dégâts intestinaux. En règle générale, c'est l'existence de ces deux risques qui conduit à traiter toutes les hernies, même lorsqu'elles sont peu gênantes. Quel est le traitement ?Le seul traitement possible est chirurgical. Il consiste à obturer l’orifice musculaire qui laisse passer la hernie : soit en fermant l’orifice avec du fil (appelée « raphie ») soit en interposant sur l’orifice une prothèse (encore appelée « plaque », « toile », « treillis ») qui fait donc office de « rustine ». Le port de bandage, dans le meilleur des cas, ne fait que limiter le volume de la saillie, ne résout pas le problème. Il est souvent source d'inconfort, parfois de complications. Il ne constitue donc qu'une solution d'attente, parfois un pis-aller. Les techniques au fil : la plus connue est l’intervention de shouldice (cf fiche spécifique) réalisée en faisant une petite ouverture au niveau de l’aine : Les techniques avec prothèse : la prothèse peut être placée soit par une ouverture inguinale (intervention de Lichtenstein, prothèse PHS° en forme de diabolo), soit par un abord en coelioscopie (en introduisant une caméra au niveau du nombril). L'opération de LichtensteinIl s’agit de donner de l'étoffe aux muscles que l'on coud en reconstituant la paroi abdominale. C'est une sorte de « rapiéçage » qui utilise une petite pièce de ces fameuses « plaques ».L'objectif en est de diminuer et même de rendre pratiquement nulle la tension exercée sur les muscles lors de la réparation pariétale. De la sorte, les suites opératoires sont moins douloureuses. Le Dr Lichtenstein a laissé son nom à cette réparation « tension-free » (sans tension en français). L’intervention peut être réalisée sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale. La réparation par cœlioscopieL’intervention nécessite une anesthésie générale et dure environs 30 minutes. Il n’y a pas d’ouverture au niveau de l’aine mais l’opérateur réalise une cœlioscopie en s’introduisant dans l’abdomen par 3 petites incisions réparties sur le ventre (cf fiche spécifique). Le principe est d’interposer une prothèse en arrière de l’orifice herniaire, situation la plus physiologique pour une réparation herniaire. La prothèse est le plus souvent simplement posée, la pression intra-abdominale venant la plaquer sur les muscles. Quelle opération choisir ?Il est désormais acquis que la réparation d’une hernie chez l’adulte se fait en utilisant une prothèse. Les progrès de l’industrie chimique ont permis de rendre ces matériaux prothétiques parfaitement intégrables par rapport au corps humain et les réactions de « rejet », sauf surinfection de la plaque, n’existent plus. La technique de shouldice (réf.1), qui a été jusque dans les années 1980 la meilleure technique de réparation par abord direct sans utilisation de prothèse avec un taux de récidive de 6,1% à 8,5 ans, est abandonnée par de nombreuses équipes. En effet, la relative tension imprimée sur la paroi était source de récidives et d’inconfort post-opératoire plus important par rapport aux techniques avec prothèses (réf. 2). Le concept de réparation sans tension a ainsi écarté la plupart des réparation par raphie simple au profit de l’utilisation de prothèses, l’intervention de lichtenstein occupant avec le « plug » herniaire l’essentiel des techniques dites « ouvertes », c’est à dire en ouvrant au niveau de l’aine (réf. 3). Une revue systématique d’essais contrôlés réalisée en 2003 montrait un net avantage des techniques prothétiques par rapport aux techniques non prothétiques (spécialement avec le Shouldice) en termes de récidive herniaire et de douleurs chroniques (réf. 4) Les techniques laparoscopiques représentent les approches les plus récentes en matière de hernie de l’aine. Elles ont notre préférence du fait de la qualité des suites post-opératoires. En termes de récidive herniaire, les réparations avec prothèse, par abord inguinal ou coelioscopique ont les mêmes résultats (réf. 7). Il semble se dégager un bénéfice en termes de confort post-opératoire en faveur de la cœlioscopie par rapport à la voie ouverte (réf. 8). Le traitement chirurgical des hernies de l’aine fait encore l’objet de nombreux travaux de recherche clinique. Nous retranscrivons les principales conclusions et recommandations de niveau A (niveaux de preuves basés sur des essais contrôlés à effectifs homogènes) issues de la EHS (European Hernia Society) publiées en 2009 et mises à jour en 2014 (réf. 5 et 8) :
Points Forts :
Quelles sont les suites post-opératoires ?Chaque fois que possible, la cure de hernie inguinale est réalisée en ambulatoire : vous entrez le matin à jeun et vous sortez en fin de journée après un examen médical et à la condition d’être accompagné et ne pas être seul à son domicile la première nuit suivant l’intervention. L’objectif du traitement est de faciliter au plus vite la reprise des activités physiques : les activités professionnelles, s'il ne s'agit pas d'un travail de force, peuvent reprendre vers le 7e jour, les activités physiques de fond vers le 15e jour, la solidité définitive n'est acquise que vers 2 à 3 mois pour les techniques non coelioscopiques. La cœlioscopie permet de récupérer une activité physique et sportive dès la première semaine. Les complications sont rares: hématome local, infection locale (moins de 1% en technique « ouverte », quasi-nul en cas de cœlioscopie), douleurs locales persistant quelques semaines ou mois (environ 1%). Plus exceptionnelle encore (2 à 3 pour 1000 opérations), une phlébite du cordon spermatique, thrombose de la veine du testicule, qui peut résulter en une atrophie testiculaire. Son risque est d'autant plus élevé que la hernie est plus volumineuse, descendant dans la bourse, nécessitant une dissection étendue, ou qu'il s'agit d'une récidive, de dissection toujours plus délicate. La réalisation d’une cœlioscopie expose a des complications rarissimes mais potentiellement graves : perforation d’intestin, plaie vasculaire et embolie gazeuse. La cœlioscopie a 2 particularités post-opératoires :
Quelle que soit la technique utilisée, à distance, après plusieurs mois, la persistance de douleurs inguinales est observée chez environ 1% des opérés. Elles sont rarement le fait d'une complication locale, plus souvent liée à une pathologie musculo-tendineuse pré existante (tendinite). Enfin, les récidives de hernies sont rares, surtout après utilisation de prothèses. Leur fréquence varie de 0.1 à 3% à 3 ans. Elles seraient liées à une rétraction secondaire de la prothèse. Leur traitement est plus délicat. Références bibliographiques :1- Hay JM et al ; Shouldice inguinal hernia repair in the male adult : the gold standard ? A multicenter controlled trial in 1578 patients. Ann Surg 1995 ;222 :719-27 Bon à savoirFumer augmente le risque de complications chirurgicales de toute chirurgie. EstAprès la cure chirurgicale de hernie
Le traitement chirurgical d'une hernie inguinale permet sa guérison. Cependant, il existe un risque de récidive à distance de l'acte opératoire de 2 à 5 %.
Comment tient le filet hernie inguinale ?Un filet plat est placé au-dessus du défaut. C'est une réparation sans tension (tension-free) sur les muscles, contrairement à la méthode Shouldice de réparation par suture (mais comme d'autres méthodes sans filet, comme Desarda et Guarnieri).
Est"Les récidives d'une hernie inguinale touchent 5% des patients au maximum. Le problème, c'est que plus on va intervenir, plus on va risquer d'endommager les nerfs. À chaque fois qu'on opère, on risque de provoquer des douleurs post-opératoires un peu chroniques.
EstIl existe alors une augmentation de la pression de l'abdomen appuyant sur le viscère qui est passé dans le canal inguinal. Ce peut-être une portion d'intestin grêle, de colon ou même de vessie. La hernie peut se compliquer et entraîner des troubles digestifs beaucoup plus graves nécessitant une intervention en urgence.
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